在法国上课,除了大课在amphi阶梯教室里上以外,还有一些TD(travail dirige) 也就是小课,一般每个班上有15名左右学生,老师和学生的直接接触较多,也会安排学生每次准备一些作业,比如课堂演讲和资料查询等。revue de presse(报刊摘要)是作业的一种形式,教师希望学生能从不同的新闻媒体中发现各媒体对同一新闻事件的相同看法和不同观点,并对这些报导以批判的角度加以思考和分析,但不要求学生加入自己对此事件的评述。以下是我在经济课上准备的一个revue de presse,主要从法国三个报纸对欧元最近对美元汇率不断飙升这个使欧元区忧心忡忡的经济事件的报导分析了三种不用舆论的观点,并在最后提出了我自己对其中一篇报导准确性的疑问。我在台上讲完revue de presse以后老师说还不错,所以我想下面这个草稿也许能为后来人提供一点帮助和参考。
Aujourd’hui je voudrais vous présenter un évènement économique que l’on
parle beaucoup ces derniers jours, c’est le taux de change entre l’euro
et le dollar américain. Lundi dernier, c’est-à-dire le 8 décembre 2003,
l'euro a dépassé 1,22 dollar pour la première fois de son histoire.
Pour ma revue de presse, j’ai choisi 3 articles qui sont paru dans Le
figaro et Les Echos du lundi le 8 décembre 2003, et dans La Tribune datée
du 9 décembre 2003.
Tous ces trois articles ont montré leur inquiétude à l’euro qui n'en
finit pas de franchir de nouveaux records face au dollar. Dans l’article
du journal Le Figaro appelé « L'euro franchit le seuil de 1,22 dollar » ,
les analystes ont estimé que plus le dollar baisse, plus les problèmes
s'aggravent pour les entreprises de la zone euro, qui restent très dé
pendantes de la demande étrangère. L’article dans Les Echos, avec le
titre « La BRI relativise la chute du dollar » a fait remarquer que face
au billet vert, l’euro a franchi même 1,22 dollar, pourtant ce taux de
change constitue un seuil symbolique pour l’euro. L’article dans la
Tribune qui s’appelle « Les industriels de plus en plus inquiets » a
indiqué que l’inquiétude des chefs d’entreprises monte au rythme de l’
affaiblissement du dollar.
Pourtant, l’article du Figaro a mis plutôt l’accent sur l’explication
pour ce phénomène et les conséquences qui seront probablement entraînées
par la hausse de l’euro face au dollar. D’après le journaliste,
L'explication la plus souvent citée pour justifier la très forte appré
ciation de l'euro face au dollar depuis 2001 (+45%), alors que la reprise é
conomique américaine paraît bien engagée, est le déséquilibre des comptes
courants américains, et notamment la balance commerciale, très dé
ficitaire. Selon les économistes, un dollar plus faible rend les produits
américains moins chers à l'exportation et incite les consommateurs amé
ricains à acheter des produits américains plutôt que des produits importé
s. Selon la prévision d’une économiste interviewée par Le Figaro, à
partir de l'année prochaine, quand l'économie américaine va se reprendre
encore plus fortement qu'aujourd'hui, et quand l'économie de la zone euro
va commencer à montrer des signes de faiblesse suite justement à cette appr
éciation de l'euro, la situation risque de devenir plus favorable au
dollar. Un autre analyste a prévenu que 2004 sera l'année de la baisse du
dollar. La seule question est de savoir combien.
Contrairement à cette estimation un peu pessimiste du Figaro, l’article
paru dans les Echos a évoqué le dernier rapport trimestriel consacré à
l'activité financière internationale réalisé par la BRI, Banque des rè
glements internationaux. Ce rapport adopte un ton relativement serein pour
évoquer la chute du dollar. Tout en reconnaissant que la monnaie amé
ricaine «est soumise à d'intenses pressions», la BRI pose un regard
confiant sur l’économie mondiale, d’après cette banque, les rendements
ont augmenté, les actions sont reparties à la hausse et les primes payées
par les entreprises et les économies émergentes ont diminué ».
L’article de la Tribune nous a présenté les opinions des spécialistes
ainsi que celles des industriels. Les experts interviewés par la Tribune
restent globalement sereins et peaufinent leurs scenarios conjoncturels
sur une base de 1 euro à 1,30 dollar en fin d’année 2004. Cependant, La
Tribune a fait remarquer que les industriels sont terrorisés par la chute
du dollar, car la pâleur du billet vert s’accompagne d’une forte
croissance des prix des matières premières. Depuis le début de l’année,
l’ascension de l’euro a eu un impact sur les comptes des entreprises,
leur faisant perdre quelque 10 à 13% de leur chiffre d’affaires. De plus,
la plupart des contrats de couverture que les grands groupes ont souscrit
pour se protéger ont été basés sur un euro moyen à 1,10 ou 1,15 dollar,
or pour le quatrième trimestre 2003, la parité moyenne de la monnaie europé
ene devrait ressortir à 1,181 dollar selon l’estimation de FXI-Research,
le premier institut européen d’études et de prévisions sectorielles.
On aperçoit que les économistes interviewés par Le Figaro et La Tribune ne
partagent pas les prévisions tout à fait pareilles en ce qui concerne l’
appréciation de l’euro face au dollar en 2004. Selon le Figaro, si la
devise européenne monte jusqu'à 1,25 dollar, l'impact sur l'économie de la
zone euro devrait être "négligeable". Mais un euro à 1,35 dollar é
quivaudrait à un resserrement de la politique monétaire européenne de 50
points de base supplémentaire, ce qui risque de freiner la reprise de la
zone euro. Pour les spécialistes interviewés par la Tribune, si l’Union
Européenne peut réaliser une croissance économique de 1,7%, les
exportations européennes vont également s’accroître de façon très vite,
dans ce contexte, l’effet volume devrait surpasser l’effet « prix » de
la hausse de l’euro, qui risque de pénaliser les exportations europé
ennes. Pour eux, le seuil de 1,4 dollar pour 1 euro en 2004 serait une «
cote d’alerte », parce que cela signifie « qu’il y aurait un sérieux
problème aux Etats-Unis ».
Enfin, il me semble que l’article paru dans les Echos n’est pas assez
convaincant. Selon cet article, la Banque des règlements internationaux
essaie de relativiser la chute de dollar en présentant son rapport
trimestriel consacré à l'activité financière internationale, mais l’
article ne présente aucune donnée numérique, ni les statistiques réalisées
par ce rapport, qui sont pourtant très importantes pour les lecteurs de se
rendre compte de la situation.
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